

De la 7e place à la phase aller à la 3e position au classement final, l’équipe fanion de Ouakam a connu un remarquable rebond cette saison. Les Requins avaient terminé la première moitié du championnat avec 20 points sur 45 possibles, enregistrant 4 victoires, 3 défaites et 8 matchs nuls. C’est lors de la phase retour que les protégés de Moussa Diatta ont changé de visage. Avec 7 succès, 5 nuls et 3 revers, ils ont bouclé la saison à 46 points, à portée du podium. Toutefois, des défaites clés face à des formations en lutte pour le maintien et des duels indirects avec le leader et son dauphin les ont privés d’une place plus prestigieuse.
Le bilan des Requins à mi-parcours était loin des attentes. Malgré une solidité défensive remarquable (meilleure défense avec seulement 9 buts encaissés), leur attaque s’est montrée peu prolifique avec seulement 9 réalisations. À domicile, les prestations étaient jugées acceptables mais insuffisantes :
« Cette saison est marquée par des hauts et des bas. Nous avons timidement entamé le championnat avec des prestations plus ou moins acceptables, surtout à domicile », analyse le coach ouakamois. Sur les 15 premiers matchs, l’USO n’a remporté que 3 rencontres et concédé 8 matchs nuls, freinant leur progression.
Un outsider crédible à mi-saison
Le retour d’Abdou Aziz Cissé et de Souleymane Coly a redonné des couleurs à l’attaque ouakamoise. Leur apport a été déterminant dans la métamorphose de l’équipe. Solide défensivement, l’US Ouakam est devenue une menace sérieuse pour les leaders. Les partenaires de Djiby Ndoye n’étaient qu’à un souffle du podium. Malheureusement, des matchs cruciaux ont fait basculer la dynamique : « Effectivement, nous étions tout proches de jouer le titre. Malheureusement, plusieurs éléments ont freiné notre dynamique en fin de saison : des blessures clés, un manque de réalisme offensif dans certains matchs cruciaux, et un léger relâchement mental au moment où la pression montait. À ce niveau, chaque détail compte », confie Moussa Diatta.
Des nuls contre le Jaraaf (1-1) et l’AS Pikine (1-1), ainsi qu’une défaite contre le Teungueth FC (2-0), en lutte pour le maintien, ont pesé lourd. « L’équipe a montré une belle progression sur le plan collectif, avec un jeu plus structuré et une meilleure cohésion. Toutefois, nous avons manqué de régularité dans les moments décisifs. C’est une saison encourageante, mais qui laisse un goût d’inachevé », conclut le technicien.
La perte tragique du capitaine Fadiouf
Un drame est venu bouleverser la fin de saison. Le capitaine Fadiouf Ndiaye est décédé après la 24e journée face à Oslo FA. Une tragédie qui a profondément marqué le groupe.
« La disparition de notre capitaine a été un choc profond, sur le plan humain et émotionnel. C’était un leader exemplaire, un frère pour beaucoup. Il incarnait les valeurs du groupe, et son absence s’est fait ressentir, surtout dans les moments où nous avions besoin de repères et de force mentale. Je tiens à saluer la réaction du groupe, qui, malgré la douleur, a continué à se battre jusqu’au bout. Ce fut difficile, mais révélateur de notre unité », confie l’ancien coach de l’US Gorée.
La volonté de lui rendre hommage a été un moteur pour l’équipe, mais les Requins ont payé cher leurs quatre derniers matchs (3 points sur 12 possibles).
