

Le Sénégal affrontera le Soudan ce samedi 22 mars dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Il s’agira de la quatrième confrontation entre les Lions et les Crocodiles du Nil, mais la première sous la houlette de Pape Thiaw. Lors des précédents duels, les Lions avaient toujours eu le dernier mot. Toutefois, dans le cadre spécifique des éliminatoires de la Coupe du Monde, ce sera une première entre les deux nations. Les hommes de Pape Thiaw sauront-ils confirmer leur supériorité face à une équipe soudanaise en pleine confiance et en mission ?
Un Soudan à ne pas sous-estimer
Même si le Sénégal a souvent pris le dessus sur le Soudan, il faudra éviter tout excès de confiance. Après leur qualification pour la CAN, les Soudanais ont gagné en assurance et rêvent d’écrire leur propre histoire. Le contexte a changé : pour la première fois, les Lions affrontent le Soudan en éliminatoires de la Coupe du Monde. Une première également pour Pape Thiaw, qui n’était pas encore sélectionneur lors des précédents duels entre les deux équipes. Face à cette situation, le consultant sportif Mohamed Gandhour met en garde :
« Le contexte a changé, car le Sénégal affronte le Soudan pour la première fois en éliminatoires du Mondial. C’est une équipe en pleine possession de ses capacités, confiante après sa qualification à la CAN en éliminant une grande nation comme le Ghana. Elle a su redonner espoir à son peuple. Il faut s’attendre à un match très difficile, car cette équipe est résiliente, bien organisée et profite de la forte connexion entre ses joueurs qui évoluent pratiquement dans le même club ou championnat. Même si leur championnat ne se déroule plus au Soudan, ils ont su s’adapter en évoluant en Mauritanie. Avec James Appiah à la tête de l’équipe, un entraîneur qui connaît bien l’Afrique, on peut s’attendre à un match très tactique. »
Un duel déséquilibré sur le papier mais à surveiller
Sur le papier, le Sénégal a un net avantage en termes d’effectif et d’expérience. Les Lions, champions d’Afrique 2021, ont disputé la Coupe du Monde 2022, tandis que le Soudan a remporté sa seule CAN en 1970 et atteint les quarts de finale en 2012. Toutefois, Mohamed Gandhour met en garde contre certains éléments clés de l’équipe soudanaise :
« Logiquement, nous sommes au-dessus en termes de qualité individuelle et de profondeur d’effectif. Mais attention à certains joueurs comme Mohamed Abdou, chef d’orchestre du milieu de terrain, le défenseur Dafar et l’attaquant Mohamed Abdourahmane, qui évolue en Ligue des Champions africaine. Le Sénégal devra sortir le grand jeu pour reprendre la tête du groupe. »
Des absences à compenser côté sénégalais
Le Sénégal devra composer sans plusieurs cadres : Ismail Jakobs, Malick Diouf, Habib Diarra, Iliman Ndiaye et Nicolas Jackson sont absents. Néanmoins, Pape Thiaw peut compter sur une nouvelle génération prometteuse, comme Entonne Mendy, Ilay Camara et Moussa Ndiaye. Mohamed Gandhour reste optimiste quant à la capacité du Sénégal à compenser ces absences :
« Le vrai souci sera de remplacer Habib Diarra, qui était la pierre angulaire du système mis en place par Pape Thiaw lors des derniers matchs. Mais Cheikh Niass peut parfaitement assurer ce rôle. Au milieu, nous avons aussi Pape Matar Sarr, Idrissa Gana Gueye et Lamine Camara. Avec ce 4-3-3 intelligent et offensif, le Sénégal a les atouts pour s’imposer. »
Un défi mental pour les Lions
Face à un adversaire en pleine confiance, le Sénégal devra aborder ce match avec sérieux et détermination. Le sélectionneur et son staff devront trouver rapidement la clé pour faire douter les Soudanais.
« Il faudra leur mettre la pression dès le début, car ils sont en mission et veulent faire déjouer le Sénégal. Mais nous avons les armes, aussi bien au niveau des joueurs que de l’organisation tactique, pour faire la différence sur 90 minutes. » conclut Dr Gandhour.
Le duel s’annonce donc plus compliqué qu’il n’y paraît. Si les Lions veulent éviter un faux pas, ils devront aborder cette rencontre avec sérieux et vigilance.
